Mission solo [PV Jeuvodent]

Le seigneur regarda l'ange. "Pauvre Elizabeth... et bien qu'attend tu ? attaque moi, faible femme..."

Il planta de nouveau sa hallebarde dans le sol et regarda la femme

"Regarde, sans arme, montre moi. Venge toi... fait moi souffrir..."

Il restait fixe, l'observant, il s'attendait à ce qu'elle attaque, mais encaisserai, il ne fallait pas qu'elle oublie Ô combien il était puissant peut être ?...

"Faible femme, esclave..."

Jeuvodent sourit "Je suis sûr que tu n'en auras pas le cran..." Il se détourna d'elle et se prépara à l'abandonner...enfin, c'était ce qu'il voulait qu'elle croit, au moment où elle se précipiterai sur lui, il accueillerai son toucher voleur de vie avec un baiser sur ses lèvres... Pauvre Elizabeth... c'était tout ce qu'elle méritait...

Elle se releva, s'approcha de lui alors que son arme était plantée dans le sol et qu'il se détournait d'elle.

- Oh.. ne te crois pas si malin... je choisirai mon moment pour te faire souffrir... J'ai appris une multitude de méthodes pour parvenir à mes fins et je sais que tu connais mon toucher. Je tiens à te faire souffrir autrement... d'une façon que tu ne pourras pas parer. Le jeu ne fait que commencer Jeuvodent Gelahl... Tu vas souffrir comme jamais... Et ceci n'est que le commencement...

Elle posa sa main sur sa tête, absorbant l'énergie de ce dernier et en profitant pour guérir la plaie qu'il lui avait faite dans le cou. Elle absorba d'avantage de son énergie. Elle n'allait pas se faire prier tout de même. Et... elle n'aurait pas le cran disait-il ? Voilà qui était étonnant puisqu'elle était en train d'absorber la moindre parcelle d'énergie de ce dernier. À moins qu'il n'ait trouvé une autre solution... Elle avait déjà pris 10% de son énergie vitale lorsqu'elle ôta sa main de sur lui.

- Et moi qui croyais que tu serais à la hauteur... Je vois un adversaire pitoyable... Tu ferais mieux de t'occuper de petits démons mineurs plutôt que de te proclâmer Seigneur de Guerre. Tu ne vaut guère mieux qu'eux...

Bien sûr, Amia n'était pas totalement en accord avec ça mais Elizabeth avait le contrôle parfait du corps. Elle ne pouvait donc pas intervenir aussi facilement sinon en se débattant avec Elizabeth pour revenir.

Jeuvodent sourit "J'ai finalement compris, en fait tu n'es qu'une gamine immature ? incapable de te débrouiller par toi même, incapable d'affronter les gens de front... incapable d'assumer son infériorité ."

Il lui retourna une gifle qui la coucha sous la violence de la claque. "Les gamines dans ton genre, je les oublie... finalement tu n'es pas intéressante..." Il déploya ses ailes, décrocha Isoldal et retourna à la chambre par la vois des airs... Il savait qu'elle le rejoindrai... entre la solitude et l'action, gamine ou pas, on ne veut pas être seul...

L'ange s'installa tranquillement sur le lit de la chambre, il avait retiré son haut, posé la hallebarde dans un coin de la salle, et maintenant, n'avait plus qu'à attendre... elle était dépendante de lui et non pas le contraire....

Elle s'attendait à ce qu'il réagisse, avec violence surtout... Elle ne fut pas surprise de se voir frappée par l'ange noir. Il n'assumait pas qu'on le fasse se sentir inférieur. Elle se redressa assise sur le sol en riant, frottant sa mâchoire. Il lui signifiait qu'elle n'était pas intéressante alors qu'elle avait l'impression d'avoir perçu dans son regard une lueur opposée à ce qu'il venait de prétendre. Il s'envola et retourna à la chambre en où ils étaient. Il savait qu'elle serait tentée de monter le rejoindre... mais à quel point ? Elle s'envola et arriva à la fenêtre où elle s'assied sur le rebord en regardant l'ange qui venait de s'installer sur le lit. Amia l'admirait paisiblement pendant qu'Elizabeth fomentait son plan d'action sans pour autant être insensible à Amia et Léa. Elle savait qu'Amia éprouvait un grand respect pour Jeuvodent mais elle n'avait pas l'intention de renoncer de sitôt à sa liberté et à sa fierté.

- C'était toute la force que tu pouvais mettre dans ta frappe tantôt ? J'ai crû que j'étais frappée par un enfant... Soit dit en passant, je me fiche pas mal de ce que tu peux faire à Amia. Je ne suis qu'une partie de son âme et plus tu me blesses, plus j'aquiers ce dont j'ai besoin pour me renforcer. Tous ces affronts que tu me fais, je m'en sers pour me battre. Et là, si je suis là, c'est pour Amia... Elle, voulait te voir...

Les yeux rougeoyants d'Elizabeth s'estompèrent et Amia s'agenouilla sur le sol.

- Maître je suis navrée de tout ce qu'elle a pû vous dire ou vous faire... Par moments, j'ai essayé de l'en empêcher mais quand elle est plus forte que moi... je... je n'arrive pas à reprendre le contrôle et je dis des choses malgré moi...

Jeuvodent daigna posé son regard sur elle... il était totalement indifférent à ses paroles.

"Je n'ai que faire de ce que tu peux dire, toi ou quelque soit ta personnalité... " Il se releva en ayant pris appuie sur ses ailes. "Je n'ai que faire de ce que tu peux faire, toi ou quelque soit ta personnalité" Il n'avait pas réalisé que ce n'était plus Elizabeth qui avait le contrôle, il pensait qu'encore elle voulait se moquer de lui... se fichant bien de ce qu'il pourrait lui faire... un tel comportement... il l'aurait empalé au moindre écart de parole avec une autre... mais le seigneur de guerre savait que ce n'était qu'une facette de son élève...

"Je n'ai que faire de toi ! Petite merde incapable !" Il était rouge de colère, se retenant le mieux possible de ne pas tuer la femme sur place. "Tu te fiches de ce qu'il peut arriver à ton corps ? tu te caches derrière ce corps pour te croire invulnérable ?..." Il forma une boule de feu dans sa paume droite et attrapa la gorge de la femme fermement.

"J'ai plus besoin de toi... je vais te détruire jusqu'à ce que tu me supplie de t'épargner..." Le regard était marqué d'une haine profonde... si il y avait bien une chose que ne supportait pas le seigneur de guerre, c'était l'insubordination et malheureusement pour amia, les dernières paroles prononcés par Elizabeth avaient été celle de trop.

"Tu auras tout le temps de pleurer quand je t'aurais détruite" La prise sur la gorge était ferme et sa colère calmait la douleur provoqué par la prise, en effet, il serrait assez qu'elle ne puisse que gémir de douleur... il n'était certainement pas déterminer à lui laisser la vie sauve...

Un éclair le figea lorsqu'elle fit ces signes... elle ?... Il la relâcha et la boule de feu s'éteignit.

"Qu'espères tu à me dire ceci ?... ma pitié ?... mon pardon ?..." Le seigneur retourna sur le lit, fixant le plafond, il n'avait que faire de l'amour, c'était un homme qui ne vivait que pour se battre, même la mort lui aurait été une meilleure épouse... et Eléna était loin de tout ça....

"Tu ne réussis qu'à te laisser vivre... Tu agis comme cela par amour tu vas me dire ?... Et laquelle des trois m'aiment ?..." Il était encore sous le choc, entre la colère et la réflexion, elle le troublait, car lui ne l'aimait pas comme elle pouvait l'aimer... il n'aimait personne... une amante,... pourquoi pas, mais il était et demeurait libre, il n'était avec personne précisément et encore moins avec une femme telle que lui avait montré Elizabeth... même Hikari était moins chiante...

"Viens t'allonger... finalement... je pense que je vais dormir ici... si une nuit à mes cotés te suffit... je peux t'accorder ça..." Il replia ses ailes et se tourna sur le ventre, détendu.

Agenouillée, en larme, les yeux fermés, Amia s'attendait à ce que la mort vienne la recueillir mais il la relâcha et enfin elle pû respirer librement. Elle toussa, restant là sans bouger alors qu'il lui posait des questions à savoir laquelle de ses trois personnalités l'aimait. Bien sûr, les trois l'aimaient à leur manière... Amia par contre était celle qui l'avait aimé en premier. Elle ne s'attendait à rien de la part du Seigneur... Elle voulait seulement qu'il sache ce qu'elle éprouvait pour lui. S'il l'avait tué, aumoins elle serait morte l'esprit en paix. Là elle vivait... mais à quel prix ? Elle comprenait la réaction de ce dernier, les interrogations, elle avait peine à s'exprimer, elle qui d'ordinaire tenait au silence son aspect sentimental. Le silence, ce fut là la seule réponse qu'il obtint pour ses questions. Elle savait que... tôt ou tard, les réponses viendraient d'elles-même...

Elle ouvrit les yeux, essuya ses larmes sur le revers de sa main. Elle mit un moment à se relever et surtout à le regarder. Oui... parce que le regarder après cet avoeu était très difficile. Bien sûr, elle aurait voulu lui dire en d'autres circonstances mais ce n'est qu'au moment où on réalise qu'on n'a pas baucoup de temps qu'on se décide à agir. Il avait fallu ça pour qu'elle se décide...

Il lui offrit de s'allonger à ses côtés. La tête d'Amia débordait de questions qu'elle n'oserait pas lui poser. Elle replia elle-même ses ailes et s'approcha, tête basse avant de s'asseoir sur le lit. Amia se surprit à espérer que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve... que rien ne s'était passé... Si seulement...

La jeune femme se coucha sur le côté, n'osant pas le toucher de peur qu'il croit que c'est Elizabeth...

- Pourquoi vous ne m'avez pas tuée ? Je...je suis un danger pour la société, pour tout le monde... J'aurais pû vous tuer... Je ne mérite pas que vous m'accordiez de vivre... dit-elle nerveusement avec une pointe de tristesse dans la voix.

- Et si je vous avais tué... jamais je ne me le serais pardonné... continua-t'elle sur le même ton.

Le seigneur ne se retourna pas tout de suite, répondant d'abord à la question. "Parce que je ne tue pas ceux qui me sont utile... et encore plus ceux qui savent être honnête..."

Jeuvodent se tourna sur le coté et caressa la chevelure de la femme.

"Et puis, tu ne m'aurais pas tué... je t'aurais brisé le poignet avant" il avait dit cela comme si c'était normal, bien sur que non il ne la menaçait pas, il avait même de l'intérêt pour elle... Après tout il était seul ce soir...et si elle l'aimait... ils pourraient peut être largement rattrapé cette soirée ?...

L'ange vint poser sa main au dessus de la sienne, il ne la draguait pas, enfin, dans sa tête il le percevait ainsi.

"Je te propose qu'on oublie ce qui s'est produit... Y compris ce passage avec Elizabeth...j'aurais encore besoin de toi à l'avenir... et notre relation sera d'autant plus difficile si on ne se met pas au clair maintenant hein ?."

Il posa sa tête sur l'oreiller tout en lui tenant la main, allongé tranquillement derrière elle....

Amia était couchée sur le côté, dos à l'ange noir qui l'instant plutôt aurait pû la tuer. Certes, il n'était pas trop tard pour le faire, elle le savait. Il lui disait qu'elle pouvait encore lui être utile et qu'aumoins, elle était honnête. Elle sentit une main passer dans ses cheveux. Elle tremblottait encore sous l'émotion. Elle n'osait pas le regarder, le fixer. Elle était perdue dans ses pensées. Comment ne pas l'être après être passée à un cheveux de mourir ? Elle pouvait encore sentir la chaleur de la boule de feu qu'il avait formé quelques instants plutôt alors que des images toutes aussi terrifiantes les unes que les autres parcouraient son esprit. Elle le vit poser sa main sur la sienne. Sa peau dégageait une certaine chaleur. Amia ferma les yeux. Son questionnement intérieur la faisait se demander si c'était là une bonne chose que Léa ait avoué ce qu'Amia ressentait. Sans doute n'était-ce pas une mauvaise chose mais elle aurait voulu attendre... Et puis c'était idiot d'avouer ça dans de telles circonstances. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elle avait fait ça ? Pourquoi le lui avoir dit ? Elle se sentait affaiblie par les évènements. Elle pouvait sentir la chaleur qui émanait de l'ange derrière elle, sa présence rassurante malgré ce qui venait de se produire. Il voulait mettre certaines choses au clair, c'est dumoins ce qu'elle avait compris de ce qu'il disait.

- Pour le moment... j'ai juste besoin...

Elle s'interrompit. Pourquoi était-ce si difficile de s'exprimer ? Ça aurait été si simple de lui dire... Bon... on le dit et après on passe à autre chose mais elle ressentait une certaine anxiété. Elle ne savait plus trop ce qu'elle voulait. Finalement, après quelques secondes de réflexions, elle se lova contre lui et guetta sa réaction.

L'ange la gardait contre lui... ce devait être dure pour elle, d'être dans les bras de celui qu'elle aime sans jamais pouvoir l'atteindre en son âme... et même si lui tenait à elle, il n'aurait pu l'aimer, Jeuvodent était bien au dessus de tout cela... il était maitre du paradis et indifférent à la vie de ses alliés... il se le devait également...

Il attrapa le visage de la femme d'une main et la posa sur l'oreiller, il était au dessus d'elle... il ne voulait lui faire du mal... mais...

Il l'embrassa tendrement, pourquoi ?... parce qu'il avait envie ? qu'est ce que ca lui apportait ? le néant... simplement envie de l'embrasser parce qu'elle l'aimait.

"ne dis rien... et supplie que ça ne s'arrête pas..." Il se colla contre elle, son torse contre sa poitrine, son visage au dessus d'elle, il entreprit de reprendre ses baisers... il se sentait bien... pourtant nullement amoureux... simplement un désir... était ce ce qu'elle voulait... était ce de l'amour... non... il le faisait par envie... parce qu'il avait envie...

"Est ce que tu m'aimes Amia ?..." demanda t il connaissant déjà la réponse

Rien que cela, une réponse honnête qu'elle venait de fournir en réponse à la question du Seigneur de guerre. Voilà ce qu'était pour elle l'amour inconditionnel. Pouvoir aimer sans rien attendre en retour... Ce que beaucoup de gens ne pouvaient pas obtenir, lui, l'avait. Il était toujours là, c'était sans doute une bonne chose car certains craignant un amour possessif auraient fui. Elle sentit les doigts entrer en contact avec son visage, elle se laissa faire. Puis il l'embrassa ? Il l'embrassa ? Que voulait-il qu'elle comprenne ? Elle le regarda d'un air interrogateur, cherchant à comprendre où il voulait en venir. Comme elle allait lui poser une question il lui dit de ne rien dire et d'espérer que ça ne s'arrête pas. Elle ne comprenait décidément rien en rien... Lorsqu'il recommança à l'embrasser, elle y répondit également puis il s'arrêta pour poser une question à laquelle elle avait déjà répondu.

- Mais bien sûr que je t'aime... J'aurais seulement aimé te le dire en d'autre circonstances qu'au seuil de la mort mais... ce qui est arrivé est arrivé et... je ne le regrette pas.

La réponse était sortie à coeur grand ouvert. Comment pouvait-elle faire autrement ? Un tel avoeu ne pouvait se faire à coeur fermé sinon il perdait toute son intensité. Elle avait plongé son regard dans le sien, tentant de capter la moindre émotion, le moindre signe quoi que ce soit.

- Cesses de penser et embrasses-moi.

Elle osait ? Oui... après tout il avait déjà brisé la glace donc à quoi bon tenter de fuir la réalité ? Elle la rattraperait coûte que coûte... De toute façon, pour les hommes, penser n'était pas de bon augure... Ça leur brûle les neurones et ça leur embrouille les idées. Donc, à ne pas faire. (Oops ! J'ai dû penser tout haut...)

Elle n'était pas certaine qu'il approuverait l'idée mais il accéda à la requête de l'ange noire qui se trouvait sous lui. Ses lèvres étaient douces et elle ressentait beaucoup moin d'opression que dans son précédent baiser avec Elizabeth. Même ses caresses s'étaient adoucies ce qui surprit la jeune femme mais qui lui fit grandement plaisir. Elle avait l'impression qu'il se gênait de montrer tant de douceur. Peut-être n'était-ce qu'une idée qu'elle se faisait. Elle ressentait de l'hésitation en provenance du seigneur de guerre. Sans doute n'était-il pas habitué aux démonstrations sentimentales... Elle ne considérait pas ses actions comme étant un sceau qui les unissait définitivement, seulement, qui leur permettait d'être plus... confiants l'un envers l'autre... Sans doute pouvaient-ils laisser les faux-semblants, dumoins, sans doute pouvait-elle se le permettre maintenant qu'il savait... Elle même ne voulait pas sacrifier sa liberté si dûrement gagnée. Aimer un homme sans pour autant s'enchaîner à lui... ou l'enchaîner lui était quelque chose que peu de gens savaient maîtriser. Elle-même ignorait si elle pourrait s'en tenir à cette idée inconditionnelle. Elle fut quelque peu déçue lorsqu'il lui mentionna qu'il faisait une erreur en agissant comme ça avec elle. Se faisant, elle en vint à se demander si elle-même ne faisait pas une erreur. Pourquoi est-ce qu'il avait dit ça ?

- Je comprend pas... dit-elle en se redressant confuse en froncant les sourcils et en le regardant alors qu'il ajouta qu'il aimait son erreur.

- Enfin, si tu crois que c'est une erreur il vaudrait peut-être mieux laisser tomber... Je tiens pas à te mettre dans l'erreur. Si tu fais quelque chose, je veux pas que tu le regrettes après tu comprends ? Je ne tiens pas à être tenue pour responsable de l'erreur céleste...

Elle était un peu fâchée. En disant qu'un geste comme ça était une erreur, il l'avait même un peu insultée. Comme si ELLE était l'erreur... Comme si c'était sa faute à ELLE...

Elle était en train de se demander si ce n'était pas elle qui faisait une erreur lorsqu'il posa un doigt sur ses lèvres lui imposant à la fois un silence physique et intérieur pour lui dire qu'il n'avait rien à regretter, qu'il agissait de son plein gré avant de l'embrasser. Amia fut surprise de voir son discours intérieur interrompu aussi facilement. Il ajouta quelques mots. Ce pouvait-il qu'il ait compris comment elle se sentait ? Certes, l'amour qu'elle lui portait ne se traduisait pas seulement par un désir physique mais sans doute n'était-ce qu'un pas à franchir... Le discours intérieur reprit. Il la désirait elle ? Vraiment ? Puis contre toute attente, Amia l'entendit dire qu'il avait envie d'elle. D'abord elle fut troublée, surprise, elle cligna des yeux quelques fois pour s'assurer qu'elle ne dormait pas puis se rendant compte qu'il lui avait bien dit ça, elle passa sa main sur la joue de l'ange, la caressant d'une infinie douceur et le regard plein de tendresse.

- Moi aussi...

C'est tout ce qu'elle dit, dumoins, avant de l'embrasser en glissant sa main derrière sa nuque alors que l'autre main allait caresser son autre joue, histoire qu'il n'y ait pas de jalouses...

Certes, il était très rare de voir le seigneur de guerre se montrer vulnérable aux yeux des autres. C'était même surprenant. Amia n'en tint pas compte puisqu'elle l'aimait pour qui il était. Sans doute considérait-elle qu'elle-même était placée en position de vulnérabilité vis à vis de l'homme qui venait de lui faire part de ses intentions. Mais après tout, même la mort dans les bras d'un être cher est un cadeau...