Mission solo [PV Jeuvodent]

Amia avait bien préparé sa mission. Quelques jours avant, elle était allée en reconnaissance. Elle avait rassemblé toutes les informations nécessaires pour la réussite de sa mission. Elle avait fait en sorte que l'escorte soit annulée sans que Yuhiro n'en soit informé. De cette manière, elle pouvait aisément en jouer le rôle et donner à ce tordu le coup de grâce qui libérerait son poste sans se faire prendre. Il fallait bien s'en douter... Elle s'était organisée. Elle avait choisi une robe très très courte mettant ses formes en valeur et elle avait appliqué son maquillage avec beaucoup de soins, comme le faisaient les escortes qu'elle croisait presque chaques soirs quand elle faisait sa ronde. Pour l'occasion, elle avait choisi une robe noire en un tissus très moulant, des talons hauts et elle avait enfilé des gants noirs allant jusqu'en haut du coude. La ressemblance était frappante. Qui ne la connaissait pas aurait juré qu'elle était une escorte professionnelle tant elle se fondait à mereille dans son rôle. Elle avait même pensé au sous-vêtements, dentelle noire pour s'agencer avec sa robe. Bien entendu, l'homme qu'elle allait voir ne réussirait pas à aller jusqu'à les lui retirer mais elle n'allait tout de même pas prendre aucune chance. Elle prit la rose blanche qu'elle avait soigneusement attachée avec un ruban noir et l'emporta avec elle jusqu'à la chambre du magistrat. Deux gardes surveillaient à la porte. Ils ne la reconnurent pas. Elle leur sourit bien gentiment et ils la laissèrent passer. Elle tapota sa montre, qui en fait était un brouilleur d'ondes et demanda l'heure à l'un des gardes qui se tenait à l'entrée. L'un deux ne souhaitant que satisfaire la demoiselle, lui dicta l'heure. En remerciement, elle le gratifia d'un baiser sur la joue qui fit rougir le garde.

Elle frappa trois petits coups à la porte. Ce dernier était déjà installé sur son lit vêtu d'un peignoire blanc. Ses ailes blanches frippées étaient repliées dans son dos. Son apparence n'était pas si mal mais Amia avait déjà vu beaucoup mieux... Jeuvodent par exemple... Le sage la regardait entrer dans sa démarche ondulante. Ses yeux avides la dévoraient déjà des yeux. Il lui tendit la main.

- Viens ici ma belle...

Amia s'approcha sans gêne, tendant une de ses mains gantées vers l'homme en affichant un sourire radieux et alla s'asseoir sur les genoux de l'homme qui déjà sentait le désir monter en lui. Ce dernier arrivant à peine à contenir son impatience commença à l'embrasser. Elle le laissa faire et passa ses mains autour de son cou alors qu'elle était dos à lui. Il passa ses mains sur sa poitrine, caressant ses mamelles à travers sa robe. Puis ils les fit entrer dans sa robe pour les toucher. Toujours dans son rôle, elle le laissa faire et feignit d'apprécier les caresses. Non qu'elles n'étaient pas bonnes, mais elle préférait d'avantage celles d'un homme dont elle avait envie que celles de cet homme qui ne vivrait pas longtemps. Pour l'occasion, Amia avait mis une perruque blonde qu'elle avait enfilée après avoir soigneusement attaché ses cheveux noirs. De cette manière, elle dissimulerait une partie de son identitée. Elle avait neutralisé toutes les caméras avant d'entrer dans la chambre un peu plutôt avec sa montre. Alors qu'il était en train de faire descendre les brettelles de la robe d'Amia, elle l'embrassa dans le cou aspirant la moindre étincelle de vie. Ce dernier sentant d'avantage l'excitation que la perte d'énergie sombra dans le sommeil éternel. Comme il était déjà sur son lit. Elle ne fit que le placer et l'habriller de ses couvertures. Suite à quoi, elle déposa la rose à côté de l'oreiller du sage et remonta ses bretelles. La guerrière s'assura qu'elle n'avait laissé aucun indice horsmis la rose blanche. Elle éteignit la lumière de la chambre et sortit lentement en s'adressant aux gardes.

- Le pauvre, il était épuisé.

Elle tapota sa montre de nouveau.

- Satanée montre ! Vous pourriez me dire l'heure s'il vous plaît monsieur ?

Le garde lui répondit tout aimablement, séduit par sa beauté.

- Merci monsieur, je vous en suis très reconnaissante. dit-elle en souriant adorablement.

Elle s'avança ensuite dans le couloir et se dirigea vers une chambre innoccupée où brûlait un feu de foyer. Elle y jetta la perruque et enfila des vêtements un peu plus décents. Elle regarda ensuite la robe noire qu'elle portait brûler et sortit dans le couloir alors que les gardes regardaient ailleurs pour se rendre jusqu'à la chambre de Jeuvodent où elle frappa trois coups.

- Maître, c'est Amia... dit-elle en murmurant tout bas pour ne pas qu'on l'entende des autres chambres...

Le seigneur avait veillé un long moment, il avait indiqué cette chambre comme étant la sienne, mais ce n'était pas l'officiel, il avait peut être confiance en son élève, mais sa chambre était actuellement occupé par l'esclave qu'on lui avait mit sur le dos.

Il contempla la femme qu'il avait fait entré à l'instant. "Hmm, tu as encore son odeur, je suppose qu'il fait un doux rêve sans fin ?"

Le maitre du paradis sourit."Tant d'artifice pour arriver à mes fins, mission accomplie ?" fit le seigneur du paradis à sa disciple.

Oui il était évident qu'elle avait bien fait son travail... il en restait encore quatre à tuer, les prochaines missions s'avèreraient plus amusante...plus dure aussi, mais la difficulté en vaudrait la chandelle.

"Comment te portes tu, chevalier esclave ?" demanda t il avec une considération détachée. Il n'avait que très peu d'intérêt pour ses hommes.

Amia le regarda en souriant. Certes, elle avait encore son odeur mais ce n'était là que question de temps. Aussi, par chance, tous les anges ne remarqueraient pas ce détail qu'était le parfum d'une personne.

- Il est au pays des rêves éternels... Cible éliminée...

Elle le regardait sourire. Il semblait satisfait du travail qu'elle venait d'accomplir mais à son regard, la demoiselle devinait qu'il ne serait pas le dernier sur la longue liste. S'il en avait d'autres, il était évident qu'elle devrait changer de "modus operandi" dans le cas contraire, on ferait rapidement le lien avec un seul et unique meurtrier, ce qui pouvait poser problème. Et puis là il lui demandait comment elle se portait. Ses mots sonnaient comme le vent... détachés... Cependant la mention du statut chevalier-esclave irrita Amia.

- Question futile si j'en crois l'intérêt que vous portez à votre propre question. dit-elle sèchement. Et quand vous vous adressez à moi, je suis Amia et non "chevalier-esclave". Ce titre vous semble peut-être innofencif mais il ne me plaît guerre.

Ses yeux avaient pris une teinte rougeâtre, signe Qu'Elizabeth était sur le point de faire signe de présence, ce qui de toute évidence n'était pas une bonne chose...

"Je te nomme pour ce que tu es, Amia" Il se détourna d'elle et se dirigea vers le petit salon où se trouvait une table où trônait un repas.

"Tu mangeras, je m'occuperai moi même du prochain sage, tu ne sembles pas encore réfléchis par rapport à la situation... " Il ouvrit la porte à une salle de bain. "Va te laver" Il alla s'installer sur le canapé qui était face à la table basse.

"Tu es la dernière personne à l'avoir rencontrer, tu pue donc son odeur infecte... Voila pourquoi je dois également le tuer... tu es une femme et moi un homme, il faut que le mode opérationnel soit totalement différent...

Le seigneur tout puissant du paradis ne connaissait pas cette histoire de double mais si il advenait qu'il se rende compte de cela, la situation pourrait s'avérer plus piquante que pourrait le prévoir cet autre qui sommeillait en elle.

"Tu as 10 minutes, chevalier-esclave" fit il un regard légèrement froid. Tant que le mort ne serait pas découvert, il serait tendu de toute façon...

Elle le regarda se déplacer vers la table.

- Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne se doutent de quelque chose. De plus, je crains que tu sois plus facile à suspicier que moi je ne le sois. J'ai de la chance que mon don ne laisse aucune trace. Par contre, je doute que les gardes ne soient pas alertés s'ils voient un incendie quelque part. La mort pendant le sommeil est une chose douteuse mais le décès de 4 personnes en peu de temps est une chose qui peut attirer l'attention. Il faut être prudent Jeuvodent.

Amia s'approcha de l'ange noir qui venait d'ouvrir la porte de la salle de bain.

- Son parfum est en effet très prononcé. Je vais me laver avant de manger, ça vaudra mieux.

Elle entra dans la salle de bain et referma la porte derrière elle en l'entendant dire qu'elle avait dix minutes.

- C'est Amia... dit-elle sèchement.

C'est dans les délais qu'elle quitta la salle de bain pour venir rejoindre Jeuvodent sur le canapé. Elle s'était également changée de vêtements, revêtant une tenue plus confortable. Ses cheveux mouillés tombaient en chute sur ses épaules délicates, humidifiant les vêtements qu'elle portait. Un ensemble de style asiatique noir et blanc avec de fines broderies en formes de fleur noires sur le tissus noir. Son sabre à sa taille comme il se devait de l'être.

- Ça sent bon...

Le repas était prêt, et comme c'était Jeuv qui avait cuisiner, normal que ce fusse bon, c'était un bon cuistot.

"Toi également"fit il simplement à l'entente du parfum. "Nouilles au curry, beignet de crevette, tranche de porc et nectar de fleur" Il prépara deux assiettes.

"Je ne suis pas fou... je sais quel mode opératoire utilisé pour ces imbéciles... de plus à partir du moment où ils sont tous mort, plus personne ne se souciera de justice. Quand il n'y a pas de témoins, il y a rarement crime..."

Il fixa la femme. "Ton talent est peut être intéressant, Amia...mais tu dois comprendre une chose. "JE suis le seigneur et toi le chevalier-esclave, il est admirable que tu veuilles prendre des initiatives, mais je ne prend pas mes décisions à l'emporte pièce."

Il mangea une bouché de nouilles. "Mange donc" Le repas s'entreprit dans le silence qu'imposait le seigneur, il était tendu, mais cela passerait vite quand il aurait régler les problèmes internes du royaume... l'absence de nouvelles de saran l'inquiétait, les fronts au portes de l'enfer étaient lourdement tenue et les démons n'auraient que peu de chance de prendre l'accès le plus rapide pour le paradis... Il fallait d'ailleurs penser à l'avenir des limbes... Ca... il s'en occuperai plus tard.

"Hmm, parle moi de toi... qu'as tu fais depuis que je t'ai laissé ?"

Décidément, Amia n'était pas habituée à recevoir des compliments de Jeuvodent. Elle demeura surprise mais n'en dit rien. Elle regarda les plats que l'ange noir avait préparé tout en l'écoutant lui rappeler son rôle. Bref, il lui signifiait clairement qu'elle n'était pas en position de contester ce qu'il disait et qu'il vallait mieux qu'elle ne se retrouve pas dans son chemin. Amia aquiessa en silence. Elle suivit le conseil du maître et commença donc à manger son repas. Après quelques bouchées, il lui demanda de parler d'elle, de ce qu'elle avait fait depuis leur dernière rencontre...

- Je m'occupes des missions d'infiltration. Je m'affaires à entraîner les recrues pour qu'ils puissent accomplir leurs missions d'infiltration de préférence sans se faire repérer. Je leur enseigne les principes de base ainsi que quelques petits détails que j'ai découvert en faisant mes recherches. Bref, ces détails sont pour la plupart bien dissimulés sous les yeux de Monsieur-Madame tout le monde mais j'ai réussi à les décoder. Ce sont des informations très intéressantes et bref, je suis justement en train de décoder un de ces textes pour pouvoir le mettre en application et par la suite informer mes subalternes des mesures qui devront être prises pour renforcer leur efficacité. Entre temps, je continue les missions, j'expérimente, je fouille, je découvre, je cherche et je trouve... C'est une partie de ce à quoi je passe mon temps. Chaques soirs, je continue de m'entraîner tant au sabre que pour ce qui est de mon habileté d'absorbsion. En dehors de ça, je crois que la seule chose qui diffère vraiment c'est que crois qu'un de mes subalternes a un béguin pour moi... dit-elle avec une certaine ironie ... mais ne vous en faites pas, ça ne changera en rien ce que je fais.

Parler d'elle-même avait été étrangement facile.

L'ange sourit "je vois"

Finalement qu'importait, elle n'avait rien fait à l'extérieur, ce qui était probablement mieux, elle était une valeur sure pour les affaires internes. Il mangea l'écoutant parlé, ne commentant point... Elle était plus simple à comprendre qu'il ne le pensait. Le seigneur se leva.

"Bien... " Il garda le silence un long moment et finalement se dirigea vers la porte. "Je suis satisfait de ton travail je dois dire, mais une chose me déçoit... tu n'as pas eu le temps d'apprendre à diversifier ta palette d'armes..." Il dégaina l'arme de la femme et commença quelques mouvements de combat au sabres frappant vite et bien.

"Cela reste une arme des plus impressionnantes..."

Il la fixa. "Dommage qu'elle manque d'aléatoire..." Il la posa sur le canapé et fit un rapide tour de la chambre/ "Tu dormiras ici ce soir, il ne faut qu'on te trouve ailleurs qu'ici, je suis clair ?"

Au contraire, elle avait commencé par les missions à l'extérieur pour ensuite se retrouver à l'intérieur. Sinon comment diable perfectionner ses techniques ?! Elle aurait rouillé comme la plupart des supérieurs qui étaient toujours là pour coordonner les missions. Elle avait seulement subi une formation pour ce qui est des informations qu'elle devait ou ne devait pas dévoiler dans le cas où elle serait capturée par le camp opposé. Lorsqu'il dégaina l'arme d'Amia, elle eut un frisson et se raidit. D'ordinaire, personne ne touchait son arme sans sa permission. Elle considérait son sabre comme étant le prolongement de son âme et le simple fait de le voir entre les mains d'autrui...

Elle dû résister à son automatisme qui était de saisir directement le poignet de celui qui avait mis la main sur son katana pour en vider son porteur de son flux vital. Personne ne touchait le sabre d'Amia sans en subir les conséquences... même le maître... Elle lui saisit néanmoins le poignet opposé à celui qui tenait l'arme avec fermeté alors qu'il commençait à faire des mouvements avec la lame qui reflétait rouge. Elle était coupante à souhait, comme certains aspects de sa personnalité. Les yeux d'Elizabeth commençaient à reluire. D'ordinaire, c'est Elizabeth qui engageait le combat. Elle reprit sa lame qu'il avait déposé sur le sofa près d'elle et la rangea dans son étuit dans un bruit métalique et le regarda faire le tour de la chambre en lui donnant des directives quant à son lieu de repos.

- Dormir ici ? Mais qu'est-ce que je vais faire ici ? J'ai des documents à préparer pour mes prochains cours, mon réveille matin est dans MA chambre et mes vêtements aussi. Si je perds ma couverture, vous pouvez être certain que tout le paradis va se demander où était Amia Saki cette nuit. Surtout que mon cours est à 7h00 du matin. Hors de question.

La guerrière s'était levée sur l'effet de la surprise. Elizabeth luisait encore dans ses yeux.

Encore une fois elle lui tenait tête mais elle avait ses raisons. Jeuvodent devrait concilié.

"Bien tu pourras rejoindre tes quartiers, mais sans être vue de qui que ce soit" Il rangea quelques affaires dans l'appartement. Il se préparait déjà à partir, il ne fallait pas trop trainé non plus.

son regard était fixé sur la femme, celle ci l'intriguait tout de même, elle était normal... mais pourtant dégageait un aura... comme si elle n'était pas seul dans ce corps... probablement à cause de la sombre magie qui circule ?... de toute façon, il ne fallait pas que le seigneur s'inquiète de quoi que ce soit, ce n'était qu'un détail...

"Tu as encore faim ?"

Question stupide pour moment stupide, il avait presque tout débarrasser à part la table...

Toujours avoir une bonne excuse si vous désobéissez à un supérieur. C'était là quelque chose qu'Amia avait appris avec le temps. Bien entendu, certains étaient faibles et acceptaient qu'on outre-passe leurs directives mais d'autres ayant un esprit plus fort refusaient qu'on fasse abstraction de leurs ordres. Toutefois, il en existaient tout de même une cathégorie médiane qui mettait en évidence la capacité à vaincre tout en faisant croire au sujet qu'on avait perdu. C'était là trois possibilités qu'elle tenait en compte. Voilà un moment qu'Amia n'avait pas vu Jeuvodent. Il n'avait pas encore fait la connaissance d'Elizabeth. Sans doute était-ce mieux pour lui car elle ne serait pas de tout repos avec lui... quoi qu'elle... mourrait d'envie de le rencontrer. Le potentiel destructeur de Gelahl était d'un attrai pour la démonne intérieur d'Amia qui cherchait seulement le pouvoir et la domination. Amia ne chercha pas à retenir Elizabeth et attendit le moment où ce dernier ne semblait plus tellement savoir de quoi parler. Elizabeth lui fit son sourire le plus radieux tout en le regardant de ses yeux flamboyants.

- Un esprit si faible s'exprime à travers toi... Es-tu certain de pouvoir aquérir le pouvoir que tu veux obtenir par le meurtre des sages ? Je pourrais plus aisément assurer cette position. Comment crois-tu pouvoir diriger le peuple si tu as des envies plus démoniaques que Saran lui même ?

Elizabeth se mit à ricaner.

- Que de pitié j'éprouve pour toi Jeuvodent, ou bien dois-je t'appeler maître ? Je sais que tu te sers de moi, ce n'est un secret pour personne. Il serait dommage que le Seigneur du paradis soit au courant de tes tentatives avant même que tu puisses mettre ton plan en oeuvre n'est-ce pas ? Que ferais-tu d'ailleurs si j'avais été désignée par l'armée céleste pour m'assurer que ta loyauté envers ton souverain était toujours aussi valide ? Tu ferais un pittoresque seigneur n'est-ce pas ? Que ferais-tu si des micros étaient placés un peu partout dans cette chambre et que le sage qu'Amia devait tuer n'était pas mort mais seulement endormi ? Oh ? Suis-je en train de semer le doute dans ton esprit pauvre crétin ?

Le rire se fit plus aigu et le regard maléfique d'Elizabeth se posa sur l'ange noir à qui elle s'adressait.

Jeuvodent fixa cette femme qui lui parlait... sa main se tendit vers sa hallebarde et d'un mouvement venait de plaquer le corps de la femme au sol, face au sol et la lame s'apprêtant à transpercer son crâne alors que son pied la bloquait pour l'empêcher de se relever.

"Je suis le seigneur du paradis, imbécile, les 4 sages ne sont que des pantins ayant pris le pouvoir de l'ancienne reine et profitant de sa prestance, ils ne méritent en aucun cas leur statut, ce ne sont que des vermines" Fit il sèchement mais pas trop haut tout de même.

"Je ne sais pas qui tu es, mais je n'aurais aucun scrupule à te tuer pour te faire taire, et je ferais fondre cette salle pour trouver toutes les bassesses que tu aurais pu expérimenter... ensuite j'irais tué les 4 sages moi même avant leur réveil....

Il posa le genou en s'appuyant sur elle et lui saisi les cheveux."Et je trancherai ta petite tête une fois revenue" Il était furieux des paroles de cet être, elle avait de la chance qu'il ait un minimum de respect pour son ancien élève

Pendant qu'Elizabeth faisait son discours, Amia réalisa que cette dernière ne faisait qu'attiser la colère de Jeuvodent. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il la plaqua violemment au sol et la menaça de la tuer. Amia réussit à reprendre le dessus sur la personnalité d'Elizabeth, non sans une migraine. Jeuvodent la maintenait face au sol grâce à son pied. Elle ne lui avait pas encore parlé de ce petit "problème" qu'elle avait. Il n'y avait que très peu de gens qui étaient au courant de l'aspect "personnalité multiples" de la demoiselle. En fait, le seul qui était au courant, puisqu'il avait fait naître cette "maladie" était le démon avec qui elle avait étudié pendant 500 ans. Il avait brisé sa personnalité jusqu'à ce qu'elle se divise. Que de souffrance ça avait été... surtout au début... mais encore, il arrivait que ses personnalités reprennent le dessus. Amia était consciente de leur interventions mais ne réussissait pas toujours à les maîtriser. Tel avait été le prix de l'enseignement qu'elle avait reçu du démon. Jeuvodent lui signifia qu'il n'aurait aucune pitié à la tuer et à fabriquer des preuves puis elle le sentit appuyer d'avantage sur elle et lui tirer les cheveux ce qui eut pour effet de la faire grimacer de douleur.

- Maître... je ... je dois vous parler de quelque chose... Je n'en ai parlé à personne mais celle qui parlait à travers moi est Elizabeth... Ce n'est pas moi... Je peux tout vous expliquer... S'il vous plaît... je manque d'air...

Amia cherchait effectivement à remplir ses poumons d'air. Le poid de l'ange noir sur ses poumons réduisait grandement sa capacité de respirer.

- Je vous assure que je ne vous raconte pas d'histoires... dit-elle d'une voix faiblissante.

Jeuvodent relacha la pression

"J'avais compris que ce n'était pas toi... mais cette autre est dangereuse à mes plans, si elle peut me trahir quand elle veut, je n'ai pas intérêt à te garder à mon service..."

Il posa sa lame verticalement.

"Depuis quand es tu atteinte de cette autre ?" Fit il froidement mais non un minimum de douceur, être énervé ne voulait pas dire qu'il devait être agressif.

Le seigneur des lieux la fixait, il n'aimait pas ne pas tout contrôler, tout du moins son entourage si elle n'était pas digne de confiance... il devrait l'éliminer...

La migraine la tenaillait. Elizabeth se débattait pour reprendre le contrôle des gestes et paroles d'Amia, laquelle préférait largement s'auto-discipliner en souffrant de migraine plutôt qu'en lui laissant mener sa vie. Amia sentit que le maître relâchait la pression sur sa cage toracique, lui accordant quelques bouffées d'air qu'elle prit avec avidité. Elle ne pouvait faire autrement que de l'écouter et répondre à ses questions. Certes, elle aurait pû tenter une manoeuvre mais ce n'était ni le moment, ni le lieux, ni son intention. Elle ferma les yeux pour se calmer elle-même.

- Près de 600 ans... dit-elle en un souffle... J'ai commencé à ressentir sa présence il y a 600 ans environs alors que j'étudiais encore avec le démon qui m'a enseigné les arts-occultes. Son enseignement n'a pas été de tout repos. J'ai subi plusieurs transformations différentes mais certaines ont divisé ma personnalité en trois personnalités distinctes. Elizabeth, celle qui parlait tantôt, vous racontant des idioties, des choses purement inventées dans le but de vous mettre en colère, de vous tester, de vous faire réagir promptement. Elle est aussi celle qui tue, qui absorbe, qui attaque et qui défend. Il y a aussi Léa, celle qui pardonne à tout le monde, celle qui guérit, celle qui est joyeuse, aimante et moi, qui tente de maintenir la balance entre les deux depuis tout ce temps. Pendant près de 600 ans, je tente de maîtriser leurs pouvoirs distincts dans le but de ne pas nuire à ceux de mon entourage. Pendant les combats, je cède la place à Elizabeth. Pendant les moments où je dois guérir quelqu'un, c'est Léa qui prend le contrôle. Entre temps, je suis là, la mince ligne entre les deux opposés complémentaires.

Amia ramena la main gauche à sa nuque pour tenter de calmer la douleur du combat entre elle et Elizabeth dans sa tête.

- Quand je lutte avec Elizabeth, j'ai une de ces migraines... c'est épouvantable... Léa elle est plus douce... elle ne s'impose pas...

Elle marqua une pause, laissant sa tête reposer contre le sol froid, relâchant les muscles de son cou, fermant les yeux.

- Je suis navrée... j'aurais dû vous en aviser depuis longtemps déjà... J'ai eu peur de votre réaction... J'ai crû que je maîtrisais suffisamment Elizabeth pour la laisser vous adresser la parole mais j'ai baissé ma garde et je vous ai déshonoré.

Elle adopta un ton plus résigné.

- J'accepterai le châtiment de votre choix. Ma vie est entre vos mains...

La migraine s'accentua. Amia se battait pour concerver ce qui lui restait d'honneur.

"Je vois" fit le seigneur du paradis, quel étrange don que c'était ce qu'elle devait vivre, finalement ses pouvoirs n'étaient pas sien, mais ceux de ses personnalités différentes.

"Laisse sortir à nouveau celle que tu nommes Elizabeth, je ne la tuerai pas, mais je la plierai à ma volonté et par conséquent la tienne... " fit il froidement et concentré, finalement c'était une perte de temps qu'il pourrait compenser plus tard...

C'était vraiment une chose qu'il ne percevait pas, pour lui, un corps ne pouvait contenir qu'un être, pourtant il avait déjà rencontrer deux personnes avec plusieurs personnalités... Elle et saran... Mais saran lui semblait plus possédait.

"Peut être devrais je t'exorciser du démon que représente cette Elizabeth, elle n'est pas plus forte que toi je pense..."

ses dons lui étaient propre, cette personnalité finalement, ne lui avait que appris à la maitriser...

Avant de céder la place à Elizabeth, Amia ajouta ;

- Vous ne pouvez m'exorciser... Elle est une partie de moi... L'exorcisme n'aura aucun effet. Je vous cède Elizabeth.

Sur ce, les yeux d'Amia s'ouvrirent exposant une lueur rougeâtre. Elle se mit à sourire, puis à rire d'un rire dément.

- Pauvre fou... tu crois vraiment pouvoir me maîtriser comme ça ? Tu crois vraiment que je vais me soumettre aussi facilement à ta volonté ? Je crois que tu n'as pas très bien saisi. Ta chère élève t'a caché tout ce temps qu'elle avait deux autres personnalités qui prenaient la relève. Elle l'a fait non par crainte de ta réaction, mais parce qu'elle voulait te faire croire en sa fidélité pour pouvoir mieux te dénoncer auprès des autorités militaires. De cette manière, s'en serait fini de toi... Tu serais renvoyé directement aux enfers pour y purger ta peine. Que croyais-tu qu'elle faisait ? Tu croyais qu'elle se laisserait traiter de "chevalier-esclave" longtemps ? Je t'aurai... par la force, par l'usure... Je t'aurai... Pauvre fou ! Je ne suis pas un démon mais la partie sombre qui se cache en elle. Je suis celle à qui tu as enseigné l'art du combat, ne l'oublies pas... Ils sauront vite dans quel camp tu es et ils te décapiteront...

Elle se remit à rire...

- Oh... tu peux me faire tout le mal que tu voudras... Jamais tu ne me soumettras... Je mourrai avant de me soumettre, sois-en certain ! Peut-être soumettras-tu déjà Amia et Léa mais moi... jamais...

Son rire devint plus sadique...

- Prends garde... la souffrance est mon salut. Toute tentative de torture sera inutile envers moi. Tu ne peux me vaincre ni me maîtriser... Je suis la folie ! Je suis la rébellion ! Je suis la force ! Je suis ton cauchemar !

Jeuvodent sourit aux paroles féroces de la femme mais n'eu aucune autre réaction que de la prendre dans ses bras et l'embrasser tendrement. "Toutes souffrances est inutile ? et que ferais tu de ça ? n'est ce pas pire ?" Il se fichait de ses paroles, il avait la puissance d'une armée et l'armée le suivrait si il venait à trahir les sages...

Mais pour l'instant il était plutôt occupé à l'embrasser tendrement. La tenant contre lui. "Il te manquait surtout de l'amour ma pauvre Elizabeth, on a tendance a hair un coté sombre plutot que de le respecter... moi j'aime les cotés sombres..." Il serra sa prise autour de ses hanches et ses ailes recouvrirent entièrement la femme désormais prisonnière de son étreinte.

"J'ai moi même un coté sombre, mais il est beaucoup plus sauvage et violent, tu veux le voir ?"

Ses yeux s'ouvrirent s'écarquillèrent de surprise. Même Amia à l'intérieur n'en revenait pas. Ça lui rappela un extrait du livre "Prédateurs" de Maxime Chattam << Vous voyez, le meilleur moyen pour immobiliser quelqu'un c'est de semer la confusion dans son esprit. Ainsi il ne sait plus quoi faire, milles idées contradictoires jaillissent en même temps avec pour conséquence de ne déboucher sur aucune décision. >> Et là, elle était paralysée par la surprise.

Il fallait le reconnaître... il avait du culot ! Lui faire ça à elle Elizabeth... celle qui était la plus combattive des trois personnalités... Il se fouttait carrément de sa gueule ! Le corps d'Amia en tremblait alors que Jeuvodent l'embrassait. Quelle souffrance pouvait être pire que ça ?! Elizabeth était tellement surprise qu'elle ne savait trop quoi faire. Elle aurait voulu lui donner une leçon, lui faire sentir sa rage mais elle en fut incapable. C'est ensuite qu'il lui transperça le coeur avec une de ses vérités... Il lui disait aussi qu'il aimait les côtés sombres, ce qu'elle était en resserrant sa prise sur ses hanches alors qu'elle sentait les ailes de ce dernier se déployer pour ensuite venir l'entourer, l'emprisonner. Le trio de personnalités se consultait pour trouver la meilleure solution mais Amia et Léa avaient décidé qu'Elizabeth ferait face elle-même au seigneur de Guerre et qu'elles n'interviendraient pas, sauf en cas d'extrême urgence. Elizabeth était furieuse mais ne se fit pas prier. C'est alors qu'une occasion en or se présenta. Jeuvodent offrait de présenter lui aussi son côté sombre.

- Euh... Oui...

Le coeur d'Amia battait à tout rompre. Elle était folle ou quoi ? Elizabeth allait toutes les faire tuer ! Non... non... le seigneur de guerre n'était tout de même pas fou... Amia tombait dans le doute...

Le seigneur devait arrivé à le contrôler, et c'était en l'employant qu'il pourrait le faire... Il se retourna d'une main vive saisissant sa hache d'armes et propulsa Isoldald'evo à travers la fenêtre, l'image donnant l'impression que son jet la propulserai jusque sur la lune magnifique dans le ciel. Les mains du seigneurs remontèrent à ses épaules et il embrassa Elizabeth de nouveau.

"Il ne devrait pas tarder à se manifester" fit il avec un léger sourire alors que son visage commençait déjà à se craqueler laissant paraitre un visage de démon. "J'ai... toujours le contrôle"

fit la créature qu'un masque osseux commençait à recouvrir la machoire inférieur. "Elizabeth... que pensez vous d'elle ?"

Les flammes qui entouraient la femme s'enflammèrent mais il ne lachait pas son étreinte sur elle.

"Je ... ne vous ferez pas de mal... Elizabeth..."

Le voyant projetter sa hache d'arme à travers la fenêtre, Amia éprouva une certaine crainte. Presque jamais il n'abandonnait son arme... sauf lorsqu'il prévoyait devenir très dangereux. Elle posa son regard sur le visage de ce dernier, tentant de deviner ses intentions mais il l'embrassa avant qu'elle puisse voir quoi que ce soit. Elizabeth sentait sur ses lèvres celles de l'autre ange noir. La sensation était agréable mais Elizabeth n'était pas du genre à s'amouracher du premier venu juste comme ça... C'était plutôt le genre d'Amia ou Léa... Il arrêta de l'embrasser après un moment interminable alors qu'il lui mentionnait que son "démon" n'allait pas tarder à se manifester et qu'elle pouvait lentement le voir sur son visage. Il mentionna qu'il avait toujours le contrôle ce qui rassura très peu Amia, particulièrement lorsqu'elle vit le masque osseux se former.

Elle vit des flammes se former autour d'elle alors qu'il la tenait toujours. Elle pouvait sentir la chaleur qu'elles dégageaient et qui était très intense. Les ailes du seigneur l'entouraient et elle était maintenue également par l'étreinte de ce dernier. Amia commençait à craindre que les flammes ne la consumment. Il lui demanda ce qu'elle pensait de sa forme démoniaque... Elle ne savait trop quoi dire... les flammes l'entouraient... lui, la tenait fermement... Elle pouvait sentir son rythme cardiaque s'accélérer de même que sa respiration. Elizabeth chercha à se dégager mais en vain. Amia commençait à panniquer, à manquer d'oxygène, elle était en sueur et craignait de perdre ses ailes sous l'intensité de la chaleur que dégageaient les flammes de Jeuvodent.

- Mes ailes ! Elles... elles vont brûler ! dit Amia craintive... Puis Elizabeth reprit le contrôle alors qu'il lui disait qu'il ne lui ferait aucun mal. Elizabeth avait de plus en plus de mal à se maintenir alors qu'Amia se débattait intérieurement pour trouver une solution... mais lui revint en mémoire qu'elle avait accepté le châtiment du choix de Gelahl... Elle ne pouvait pas renoncer à sa promesse. Elizabeth la mettait en danger. Elle pouvait sentir la brûlure des flammes sur sa peau. Amia cherchait son souffle, sentait son corps trembler sous l'effort qu'elle devait fournir vu le manque d'oxygène.

- Vous ne pourrez pas me dominer... peu importe la forme que vous prendrez... dit Elizabeth avec un sourire machiavélique alors qu'une goûte de sueur coulait le long de sa tempe...

Le démon souriait toujours à travers son masque osseux. "Qui a parlé de domination ?" fit il. Brutalement l'aura changea, l'aura démoniaque happa l'aura angélique.Les yeux s'enflammèrent, la chevelure également au pointe, le démon relâcha la femme, il se retenait de hurler, mais la douleur était là, celle de la corruption et de la brulure, sentir son propre corps brulé par ses propres flammes.

"Héhéhé" fit le démon qui posa son regard sur la femme. La peau de l'ange était noirci et luisante, comme de la pierre brulée.

"Alors Elizabeth... comment ... me trouver.. vous ?" Le démon avait une aura brulante, il la fixait comme un fauve prêt à dévorer sa proie. "Vous voyez... j'aime vraiment la partie sombre de votre être"

Il attrapa l'os qui couvrait le bas de son visage et arracha celui ci, révélant une mâchoire tranchante. "Venez ici... que je vous embrasse...faible Elizabeth..." Les flammes s'éteignirent mais c'était encore bel et bien le démon qui fixait la femme. "Approchez... femme...esclave... coté sombre... je n'ai pas ce genre de distinction... héhéhé"

Le démon attendit un instant mais finalement...

"Non ? alors c'est moi qui vient" Et celui ci avança rapidement vers elle.

Relâchée, Amia recula de quelques pas, posant son regard sur celui du démon. Amia reprenait son souffle haletante alors que le démon riait. Sa peau était étrange... Elle ne savait pas trop que dire vis à vis du seigneur.

- Répugnant... Voilà comment je vous trouve en démon...dit sèchement Elizabeth.

Pire... il voulait l'embrasser et s'approchait d'elle. Elizabeth lui dit ;

- Ce n'est pas parce qu'Amia a consenti à votre châtiment que je l'accepterai... Vous me touchez, vous le regretterez...

Amia craignait le pire... Son maître s'était métamorphosé en une créature démoniaque... Elle se souvenait vaguement du combat et de la forme qu'il avait revêti quelques jours plutôt mais de là à s'attendre à le revoir... Ce dernier dégageait une aura tellement noire qu'Amia avait du mal à ne pas céder à la pannique. De plus, tout portait à croire qu'Elizabeth voulait la tuer... Elle faisait tout pour y parvenir, ou dumoins, pour provoquer celui qui se trouvait devant elle. L'homme, dumoins, la forme qui autrefois y ressemblait s'approchait dangereusement alors qu'il venait de dévoiler son sourire carnassier. Elle le sentait vouloir prendre avantage sur elle. Il l'avait d'ailleurs appelée esclave... Après quelques pas, elle se rendit compte qu'elle était dos au mur. Merde ! Elle regarda autour d'elle pour trouver une solution... Il y avait la fenêtre... sinon... la porte était dans la mauvaise direction et elle avait l'impression qu'il ne lâcherait pas prise si facilement après sa transformation. Elle fit un pas vers l'avant. Amia avait peur, Elizabeth elle... essayait de raisonner Amia. En peu de temps, Elizabeth posa un doigt impérieux sur le torse de Jeuvodent.

- C'est hors de question que tu m'embrasse et surtout sous cette forme-là... Je ne suis pas ton esclave, je suis l'esclave de personne contrairement à Amia qui se soumet facilement.

Elizabeth était en train de vaincre la surprise qu'il lui avait fait ressentir quelques instants plutôt.

- Et tu ne m'impressionne pas... Tu as bénéficié de l'effet de surprise mais c'est terminé pour cette fois...

Elle le poussa violemment.

- Je préfère crever que de me soumettre...

La main griffu du démon attrapa la gorge de la femme, il s'était propulsé jusqu'à sa gorge avec la force de ses ailes. Il la souleva, son regard plongé dans le sien...

"Tu voulais me voir, faible chose, et maintenant tu te permet de m'insulter..." Il approcha ses dents tranchante des lèvres de la femme.

"Ca mériterai un nouveau baisé ça, non ?..."

Il leva son autre main et une vague d'énergie propulsa la femme à travers la fenêtre ouverte , il lui avait griffé la gorge, mais plus vicieux, l'ombre couvrait les ailes de la femme, l'empêchant de les déployer.

Alors que le corps aurait du s'écraser contre le sol, elle attérit au ralentit à coté de la Hallebarde que Jeuvodent avait projeter plus tôt. Quelques instants après, Jeuvodent saisissait son arme, reprenant apparence humaine. Il souriait.

"N'est ce pas ?..." Il s'approcha du corps encore prisonnier de l'ombre démoniaque qui disparu en même temps que la corruption et l'ange embrassa de nouveau la femme, dans le cou cette fois, là où il avait griffé en la propulsant.

"Vilaine Elizabeth... vous faite subir de vilaine chose à Amia et Léa..."

Tout se passa si vite... il lui tenait le cou en lui promettant un baiser infernal et la projettait par la fenêtre. Pire encore, elle ne pouvait même pas déployer ses ailes... Semblait-il qu'elles étaient paralysées. Les plaies qu'il lui avaient faites commençaient à saigner. Juste avant d'atterrir, contrairement à tout ce à quoi elle s'était attendu, elle ralentit et atterrit en douceur. Elle vit devant elle l'arme de Jeuvodent alors qu'elle se redressait confuse, sous l'effet de la surprise. Jeuvodent arriva près d'elle en souriant puis l'embrassa dans le cou, exactement là où il l'avait griffée sous sa forme démoniaque. Elizabeth sentait ses forces la quitter. Il disait qu'elle était vilaine. Elizabeth arriva à repousser la tête du maître.

- Merde ! dit-elle alors qu'elle bouillait de rage à l'endroit de Jeuvodent.

- Espèce de débile ! lâcha-t'elle sur un ton ingrat. J'aurais pû crever ! Non mais ça va pas dans votre tête ?! Ça vous est jamais passé par l'esprit que si vous aviez perdu le contrôle de ces choses qui me retiennent les ailes, j'aurais pû crever ?

Elle regarda le maître d'un air sévère. Il avait failli la tuer sous sa forme démoniaque. Elle lui avait laissé trop de chances... Elle devrait s'assurer qu'il ne lui mettrait plus d'entraves.

- Vous allez regretter amèrement ce que vous venez de me faire. J'hésite encore entre vous tuer ou vous faire crever à petit feu... J'aurais bien envie de vous embrocher ! dit-elle alors que la colère s'emparait d'elle. Vraiment... vous allez regretter ce que vous venez de me faire... Tant les baisers que l'humiliation !